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Pour la première fois, la publication in extenso de 22 essais de Paul Virilio permet de parcourir quatre décennies (1976-2010) et décrit un arc théorique partant du regard d’un enfant marqué par le bombardement de Nantes en 1943 pour aller jusqu’à celui du philosophe qui définira l’esthétique de la disparition. Le monde dans le viseur est en perpétuelle accélération, surpris par l’accident, habité par la guerre, frappé par les bombes climatique et informatique, incarcéré dans le communisme des affects, obsédé par la conquête du temps réel et l’effacement de la distance. La première partie de ce volume est une véritable porte d’entrée à l’œuvre de Paul Virilio. Sa fille, Sophie Virilio, signe un témoignage intime. Jean Richer, auteur de l’édition critique, présente les grands traits de sa pensée. Eyal Weizman, architecte et cofondateur du projet Forensic architecture, auteur de la préface, en démontre la portée. 

La reproduction inédite des carnets que Paul Virilio a tenus de 1957 à 2005 dessine la naissance et l’évolution de sa méthode, met en lumière un récit original et offre le titre de cette œuvre : La fin du monde est un concept sans avenir. Tel est l’espoir.

Urbaniste et philosophe (1932-2018), Paul Virilio déclare que ses deux universités ont été la guerre et l’art. Tout d’abord peintre puis maître verrier, il suit en auditeur libre les cours de Vladimir Jankélévitch, de Louis de Broglie et de Maurice Merleau-Ponty. Il consacre dix ans au projet Bunker Archéologie, qui fera l’objet d’une exposition sous l’égide du CCI Beaubourg en 1975. En 1963, il fonde le groupe Architecture Principe et la revue éponyme. En 1968, il devient professeur à l’École spéciale d’architecture de Paris et y enseigne pendant vingt-neuf ans. En 1972, il crée avec le sociologue Jean Duvignaud la revue Cause Commune et collabore entre autres aux revues Esprit, Traverses et L’Autre Journal. Il publie son premier essai, L’Insécurité du territoire, en 1976. En 1990, il devient directeur de programme au Collège international de philosophie sous la direction de Jacques Derrida. Sa collaboration avec la Fondation Cartier, initiée par l’exposition La Vitesse (1991), se poursuit jusqu’à la fin de sa vie, avec Ce qui arrive (2003), Terre Natale, Ailleurs commence ici (2008-2009). Père de la dromologie, Paul Virilio est traduit dans 35 pays.

LA FIN DU MONDE EST UN CONCEPT SANS AVENIR
Sciences humaines-Philosophie
Format : Broché
Pages : 1248
EAN : 9782021483888

« On imagine difficilement une société qui nierait le corps comme on a progressivement nié l’âme, c’est pourtant vers celle-ci que nous nous dirigeons », avertissait Paul Virilio en 1984.

Depuis la parution de Dromologie 01, la guerre en Ukraine a éclaté, les accidents se sont multipliés : géopolitiques, sociaux, migratoires, sanitaires, etc. Tous liés entre eux et dont l’enchevêtrement aléatoire ne fait que renforcer l’urgence d’une analyse de ce que Paul Virilio nommait l’écologie grise, cette pollution induite par l’accélération du monde.
Ce deuxième cahier propose plusieurs manières de voir et aborde les différents aspects de ces interdépendances accélérées. Il pose aussi la question du Musée de l’Accident. Ce musée dont Virilio disait : « si l’invention n’est qu’une manière de voir, de saisir les accidents en tant que signes, en tant que chances, il n’est que temps d’ouvrir le muséum à ce qui survient d’impromptu, à cette “production indirecte” de la science et des technosciences (…) »

Architectes, peintres, archéologue, poètes, musicologue, chorégraphe, intellectuels, ont été nombreux à nous proposer leur vision de ce Musée de l’Accident en cours d’élaboration. Au sommaire, des réflexions sur la généalogie de l’accident, l’anatomie du déni, la lenteur, l’impossible muséographie du temps de Tchernobyl, l’urbicide, l’architecture forensique…
Un Dromologie 02, hors champ, hors norme, un numéro qui, comme le premier, propage l’esprit de résistance.

Comité éditorial : Thomas Billard, Ethel Buisson, Simon Dawes, Jac Fol, Stéphane Paoli, Thierry Paquot, Jean Richer, Sharon Rotbard, Virginie Segonne, Tiziana Villani, Sophie Virilio, Hala Wardé, Eyal Weizman.

Ont participé à ce numéro : Augustin Berque, Eric de Broches de Combes, Viana Conti, Gilles Delalex, André Delpuech, Elizabeth Diller, Nicolas Giraud, Julien Glauser, François Jarrige, Sacha Ketoff, Anaïs Lapel, Frédérick Lemarchand, Jan-Maurits Locke, Luca Merlini, Yann Ollivier, Françoise Parfait, Benjamin Pichery, Ernest Pignon-Ernest, Angelin Preljocaj, Edouard Ropars, Yannick Rumpala, Christian Sander, Valentin Sanitas, Francesco Sebregondi, Patrick Tosani, Eric Valette, Laurent Vidal.

DROMOLOGIE 02
Eterotopia Editions
Format : 17,0 cm × 24,0 cm × 1,1 cm
Pages : 176
ISBN : 979-10-93250-57-1
 

« Il nous faudrait absolument ce que j’appelle une “dromologie”, c’est-à-dire une discipline qui s’intéresse aux ravages de l’accélération et de la course. » disait Paul Virilio en 1977.

Les évènements qui ont bouleversé 2020, avec la conjonction du drame écologique, de l’accident viral, des confinements, des couvre-feux, des multiples crises économiques et sociales, confortent les prémonitions de Paul Virilio et plus que jamais, imposent la nécessité d’une pensée de la vitesse. Une pensée ouverte aussi bien à la géopolitique qu’à la ville, aux territoires, mais aussi aux libertés et aux solidarités.
Le nom de Dromologie s’est imposé à un collectif international d’auteurs et autrices souhaitant révéler, partager et approfondir cette nouvelle approche théorique du monde.
« Nous allons vers un village global, annonce Paul Virilio en 1991, qui sera en réalité le plus grand confinement et la plus grande incarcération jamais vécus ». Nous y sommes. Il est temps d’en analyser les comment et les pourquoi.

Ce premier volume aborde le thème de la vitesse et de l’accélération à travers la philosophie, l’art, l’architecture, l’écologie, la sociologie… Et s’adresse à quiconque se questionne sur le déploiement technologique, le saccage des écosystèmes, la disparition d’espèces vivantes, le dérèglement climatique.
Il participe aussi aux alternatives qui expérimentent des possibles et propagent l’esprit de résistance.

Comité éditorial : Marco Assenato, Thomas Billard, Ethel Buisson, Simon Dawes, Jac Fol, Thierry Paquot, Jean Richer, Sharon Rotbard, Virginie Segonne, Tiziana Villani, Sophie Virilio, Hala Wardé, Eyal Weizman.

Ont participé à ce numéro : Thomas Billard, Ethel Buisson, Sean Cubitt, Florian Ebner, Brad Evans, Paolo Fabbri, Amador Fernández Savater, Alain Fleischer, Jac Fol, Borja García Ferrer, Stefan Groß-Lobkowicz, Ricardo L. Falla, Eirini Malliaraki, Andrea Mubi Brighenti, Yves Michaud, Jean Richer, Virginie Segonne, Tiziana Villani, Paul Virilio, Sophie Virilio, Hala Wardé.
Sous la direction de : Thierry Paquot
 
DROMOLOGIE 01
Eterotopia Editions
Format : 17,0 cm × 24,0 cm × 1,1 cm
Pages : 189
EAN : 9791093250458 

«Nous sommes passés de l’art des corps à l’art du moteur, au dopage prothétique.
Le sport a toujours été la propagande du progrès. La performance sur l’homodrome, le stade ou le cirque, engendre la mutation du corps. Avec le cavalier, le voilier, on assiste à un dédoublement de la corporéité de l’athlète et au développement de la vitesse. Après l’hippodrome, le vélodrome, l’autodrome, le vidéodrome fait apparaître le dédoublement de la personnalité. L’athlète est réduit à son image retransmise dans le monde entier pour la
satisfaction des foules, pour le communisme des affects.
»

Paul Virilio livre dans ce court texte une histoire de l’homme en quête de vitesse jusqu’à l’inertie – en quête de désincarnation jusqu’à sa propre disparition. La modernité de sa théorie critique de l’accélération ne dissimule pas sa nostalgie d’un sport d’antan, qu’il
qualifie crûment d’« art de la chair ».

LE SPORT EST LA PROPAGANDE DU PROGRÈS

Editions Robert Laffont
Collection : Homo Ludens
Format : 110 x 180 mm
Pages : 80
EAN : 9782221253717